Projet CC-Bio

Bases de données

Nous décrivons succinctement les bases de données disponibles dans le cadre de CC-Bio.

Biodiversité

Oiseaux : Nous utilisons deux bases de données selon nos objectifs. (1) ÉPOQ (Étude des Populations d’Oiseaux du Québec) est le programme de compilation de données ornithologiques le plus ancien et le second en taille en Amérique du Nord (le plus grand au Canada). ÉPOQ compile les observations (> 300 espèces) des ornithologues amateurs du Québec. Chaque feuillet d’observation contient le nombre d’oiseaux vus ou entendus en une visite à un site. La base de données contient environ 6,5 millions d’observations récoltées en plus de 450000 feuillets d’observations et à plus de 5500 localités (définies avec un pas d’une minute de latitude et de longitude). (2) BBS (Breeding Bird Survey) est un inventaire standardisé réalisé en saison de nidification le long de routes choisies aléatoirement en Amérique du Nord. Des bénévoles font 50 arrêts de 3 minutes tous les 0,8 km le long de routes qui leur sont attribuées, en notant tous les oiseaux vus ou entendus. La couverture géographique du Québec est assez semblable dans ÉPOQ et BBS (surtout au sud du parallèle 51° Lat N) mais les avantages et sources de biais sont différents. Les changements en abondance et fréquence de détection sont significativement corrélées entre ÉPOQ et BBS. Les données des 35 dernières années sont disponibles pour chaque source.

Jacques Larivée

Amphibiens et reptiles : La base de données Atlas des Amphibiens et des Reptiles du Québec est équivalente à ÉPOQ, en ce qu’il s’agit essentiellement d’un programme de compilation de données (21 espèces d’amphibiens et 16 espèces de reptiles) d’amateurs du Québec. L’Atlas contient environ 70000 données de plus de 300 herpétologues. Les localités sont définies à la minute près. La couverture géographique est limitée à la partie sud de la province, où résident la plupart des espèces.

Jacques Larivée

Arbres : L’inventaire forestier canadien est une mesure systématique du volume ligneux selon un quadrillage de 10 km x 10 km dans le sud du Québec (< 51° Lat N) et de 50 km x 50 km dans le nord du Québec. Si nécessaire nous pouvons combiner ces données à celles de l’inventaire forestier des États-Unis (grille de 20 km x 20 km), qui couvre toutes les forêts au sud du Québec. Nous aurons accès à des photos satellite (US Geological Survey) dans le spectre infra-rouge, qui ont été converties en NDVI (normalized difference vegetation index). Ces données sont disponibles en périodes de 10 jours, tout au long de l’année pendant presque deux décennies, et nous permettront de détecter les changements récents dans la phénologie printanière.

Plantes autres que les arbres : Des informations seront puisées de tous les herbiers principaux (plus de 100 000 spécimens) du Québec (MT, MTMG, QFA, QUE) et du nord des États-Unis (NY, BH, GH, VT, NHA, MAINE), de l’herbier national du Canada, de la base de données d’Environnement Canada sur le portrait du Saint-Laurent, et de Flora of North America. Les données d’herbiers comportent de l’information sur le site et la date de collecte, ainsi que la phénologie pour les spécimens avec fleurs ou graines. La base de données d’Environnement Canada inclut des cartes de distribution géo-référencées pour 1703 espèces vasculaires localisées dans 751 carrés adjacents de 10 km x 10 km entourant le fleuve Saint-Laurent au Québec. Nous nous concentrerons sur les plantes vasculaires dont la limite nord de répartition est < 51° Lat N et pour lesquelles l’information contenue dans les herbiers est principalement numérisée. Pour certaines espèces, l’information devra être collectée directement à partir des spécimens d’herbiers pour compléter l’information numérisée.

Jacques Larivée

Castors : Le ministère des Ressources Naturelles et de la Faune du Québec, Hydro-Québec, et le groupe de recherche de Humphries ont effectué 161 inventaires en hélicoptère pour quantifier l’abondance régionale des castors, couvrant 74 % de leur aire de répartition de 1,1 million km2 au Québec. Ceci représente la moitié de l’étendue latitudinale nord-américaine occupée par l’espèce. Les données à grande échelle d’abondance de castors, combinées aux variables explicatives biotiques et abiotiques disponibles pour les régions inventoriées, fournissent une opportunité unique au monde pour étudier les effets des changements climatiques sur l’abondance et la répartition d’une espèce de mammifère.

Espèces à statut précaire : Le CDPNQ (Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec) est un membre de NatureServe et un des trois principaux Centres de données sur le patrimoine naturel au Canada. Le CDPNQ rassemble toutes les occurrences (n = 5496, recensées sur au moins les 25 dernières années) sur des espèces menacées ou vulnérables (80 espèces animales et 375 espèces végétales) au Québec. Le CDPNQ est coordonné conjointement par le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec (plantes et communautés naturelles) et le ministère des Ressources Naturelles et de la Faune du Québec (animaux), en collaboration avec le Service canadien de la faune.

Jacques Larivée

Climats

Climats passé et actuel : Nous utilisons 3 bases de données, selon les indices climatiques analysés. (1) Yagouti et al. (2006) ont récemment résumé les données de température (1960-2003) de 52 stations météorologiques du Québec situées au sud du 51° Lat N. Ils ont vérifié la qualité des séries temporelles, les données ont été homogénéisées et ils ont calculé plusieurs variables intégratrices biologiquement pertinentes. Cette riche base de données renferme beaucoup d’informations sur les changements climatiques régionaux récents. Elle est aussi bien adaptée pour calculer des indices journaliers, comme le nombre de degrés-jours de croissance ou de gel, ou les évènements climatiques extrêmes. (2) Nous avons accès à travers Ouranos aux données archivées des stations d’Environnement Canada. (3) La base Cangrid, qui contient des données mensuelles historiques (1960-1990) de températures et précipitations interpolées sur une grille de 50 km, est utilisée pour estimer les données climatiques à des sites situés à l’écart des stations météorologiques.

Climat futur : Ouranos fournit à CC-Bio des scénarios climatiques à partir du Modèle Climatique Régional Canadien (CRCM), qui fait des simulations climatiques sur une grille dont la résolution est d’environ 45 km. Plusieurs variables climatiques utilisées dans les modèles de niche sont simulées à cette échelle. Les dernières versions des CRCM intègrent le Canadian LAnd Surface Scheme (CLASS), qui fournit un traitement détaillé des processus de surface dans les modèles climatiques canadiens globaux et régionaux. Les herbacées, les cultures, et les forêts décidues et conifériennes sont les 4 types de végétation disponibles dans CLASS.

Jacques Larivée

Autres

Les données sur l’environnement physique, comme la géologie, la géomorphologie, ou l’hydrologie, proviennent du Cadre de Référence Écologique du Québec, une base de données géo-référencée qui a été régulièrement mise à jour depuis 40 ans et qui est disponible au ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec. Les données pour les systèmes terrestres sont disponibles à 8 échelles, du 1:4000000 au 1:5000. Les cartes numérisées sont disponibles via le Système d’Information sur le Territoire, un SIG sous ArcView et MapInfo. Si nécessaire, des informations plus détaillées sur l’utilisation des sols sont disponibles dans les Cartes Écoforestières du Québec (ministère des Ressources Naturelles et de la Faune du Québec) et la Base de données de cultures généralisées (La Financière Agricole Québec). Finalement, des cartes numérisées de la répartition des zones humides > 1 ha sont disponibles grâce à la collaboration établie entre CC-Bio, Canards Illimités Inc. et le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec.

Dernière mise à jour : 2015-01-19